top of page

Couleur céramique 4

31 mai-3 juin 2017

Virginie Besengez

Printemps 2017

 

Virginie Besengez, née en 1968 à Lille, a vécu parmi les livres - elle a d’abord été libraire -, tout en se formant à la sculpture, avant de plonger dans la céramique, il y a une vingtaine d’années.

 

Nourrie de ses émotions artistiques, notamment pour les grands maîtres de la peinture flamande et italienne, elle a rapidement trouvé son écriture propre à travers des ensembles de contenants monochromes de terre nue. Son étude de la calligraphie extrême-orientale n’est certainement pas étrangère au sens de l’équilibre que dégagent ses créations. L’économie de moyens s’appuie sur la sûreté de la ligne qui confère force et simplicité à ses formes servies par la nudité d’un grès noir ou blanc. Avec des techniques très anciennes, Virginie Besengez parvient à inscrire ses pièces dans une perspective résolument contemporaine, intégrant les notions d’espace et de mise en scène.

Reflets de l'attention de l’artiste à la lumière de son Nord natal, à la beauté familière des objets de tous les jours, les Marmites attirent l’œil, soulagé par leur clarté dans le brouhaha des choses. Sous cette austérité quasi monacale, se cache l’exigence douce, tranquille et bienfaisante d’une quête alliant goût du travail rigoureux et sensibilité vive.

 

Céramiste urbaine, Virginie Besengez a installé son atelier dans une ancienne menuiserie qu’elle partage avec d’autres créateurs aux techniques diverses. Elle y donne régulièrement des stages et enseigne la céramique depuis dix ans à l’École d’art de Douai.

Son travail, sélectionné dans les événements céramiques en France, notamment à la Biennale internationale de céramique de Vallauris en 2012, a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles en galeries (France, Belgique, Angleterre) ainsi qu’à La Piscine, Musée d’art et d’industrie de Roubaix en 2015. Depuis quelques années, elle élabore des installations d’art plastique à partir de gobelets de porcelaine en parallèle de son travail de contenant.

 

Virginie Besengez. Marmite, 2009, grès.

Champ d'honneur, 2015, porcelaine.

Workshop

Autour du contenant

 

Outre des démonstrations de son travail et des mini-conférences sur son parcours et ses sources d'inspiration, Virginie Besengez proposera divers exercice, orientations de travail et pistes de réflexion :

> Réalisation de pièces aux colombins renversés, étude de formes.

> Formes contemporaines et techniques ancestrales.

> Accumulations, répétitions.

> Travail minimaliste, retenir l'essentiel.

> Travail de concentration sur la forme, sur l'essence même de l'objet céramique.

> Science des volumes, des proportions, recherche d' équilibre.

> Travail de texture.

> Composition d 'un ensemble.

> Sens de l'espace et compréhension de l'environnement. 

> Mise en scène.

> Travail de réflexion sur la création plastique et l'installation au détriment de l'utilitaire.

> Utilisation plastique des objets dans une installation.

> Sortir la céramique de ses limites rassurantes.

Accompagnement du travail de chacun.

Les repas constituent autant de moments d'échange convivial entre le groupe et la céramiste.

Les stagiaires qui le souhaitent repartent avec leurs pièces crues.

www.virginiebesengez.fr

Informations pratiques

Participants

Ouvert à tous les céramistes professionnels ou motivés.

Tarifs

440 $ pour 4 jours, matière première incluse.

Apportez vos outils de travail habituels ; un petit appareil photo et un carnet de croquis.

Tournettes, chalumeau ou décapeur thermique si vous en avez (pour séchage rapide). 

Tabliers ou vêtements de travail.

 

Hébergement

Hébergement sur place en chambres partagées (4 chambres de 2, 1 chambre de 1) et salles de bain partagées.

Nuit avec petit déjeuner continental : 35 $. (45$ chambre seule).

Repas possible sur place : midi : 17 $. Soir : 20 $.

Prix toutes taxes comprises.

Pension complète quatre jours, quatre nuits : 288 $. (328 $ en chambre seule).

Autres hébergements possibles dans le village :

www.lanse-saint-jean.ca

 

Informations et inscriptions :

lamaisondesgrandschamps@gmail.com

Bulletin à télécharger en bas de page.

Nature morte n°5, 2014, grès. Virginie Besengez dans son atelier de Wambrchies.

« Je me nourris des paysages urbains qui m'entourent, de l'architecture des pays du Nord et de l'esthétique austère des natures mortes flamandes. J'aime la terre nue, les compositions monochromes. Je façonne mes pièces et les accumule selon un plan imaginaire, pour des installations toujours en quête d'équilibre. 

Je suis très sensible aux objets du quotidien, au rapport physique que nous entretenons avec eux, à leur usure… Mes Marmites me permettent une confrontation entre l'apparence d'une pièce solide, qui appartient à l'imaginaire collectif et la fragilité de l'argile.»

6 x 4 variations, 2015, grès

« Ce qui retient l’attention dans le travail de Virginie Besengez, c’est une intuition subtile mais certaine de la permanence des formes. Elle est sensible dans les petits godets de porcelaine blanche, tournés comme une suite ou une variation sur un même thème musical, comme si la musique qu’elle écoute en travaillant y laissait sa marque (…)

Cette pérennité de la forme est remarquable dans les pièces noires. Une demi-noix de coco fait un moule à l’arrondi très juste pour de petits bols, mats à l’extérieur, émaillés d’un lac noir lumineux à l’intérieur, la ligne du bord demeurant aléatoire.

Cette liberté marque encore le bord de certaines pièces de grande taille mais a tendance à disparaître pour laisser place à des formes structurées, amples, souveraines. (…)

Ces pièces font aussi penser à l’esthétique austère d’un certain théâtre néerlandais ou encore à la belle architecture flamande d’aujourd’hui, qui remet au premier plan la notion de modernité fait de puissant dépouillement.»

Carole Andréani, in La Revue de La Céramique et du Verre.

https://www.youtube.com/watch?v=atmyLvwhlCI

Installation Rabittears, Musée de Roubaix, 2015.

« Les marmites de Virginie Besengez sonnent. Non pas aux oreilles même si l’artiste prend soin, à leur sortie du four, de les faire tinter du doigt, mais aux yeux. Leur courbe, musicale, résonne comme un accord profond ponctué de part et d’autre par les deux notes légères de leurs anses minuscules. L’éternité repose dans le galbe parfait de cette forme pleine, juste, qui se déroule entre la majuscule de l’anse A jusqu’au point final de l’anse B. Préhistoriques ou contemporaines ? Les Marmites portent en elles des images très anciennes de gestes répétés dont nos mains se souviennent même quand nos têtes ont oublié. Ce sont des objets sources. On y puise du silence, de la simplicité et la paix donnée par l’intuition que « la réponse est dans la question ». Les Marmites ouvrent l’espace autour d’elles et se tiennent immobiles dans leur présence palpable, vibrantes de l’intensité qui les a mise en œuvre. »

Pascale Nobécourt, in Le journal de la céramique.

Ensemble de théières, 2007, grès, couvercles bois.

Cup Town, 2009, porcelaine, personnages plastique.

Couleur céramique 2016 avec Claire Lindner. Photos M. Frappier, A. Ratté.

bottom of page